Ca envoie du pate (prononcez patais)
Salut a tous. Nous sommes donc finalement sortis du piege Azeri, apres je crois 13 jours d attente. On a pu attraper ce putain de bateau, avec, cerise sur le gateau, un long periple dans les couloirs de l admninistration du port, pour reussir a payer une amende a cause de notre retard (nous n avions que 3 jours d autorisation de territoire, nous y sommes restes 15, et pas de notre plein gre). Apres 8 bureaux, 20 tampons, 40 photocopies, et tout ca dans la crainte que le bateau parte sans nous, nous avons enfin pu payer, 8 euros!!! Pas de commentaire. L arrivee au Kazakstan apres 12 heures de traversee fut du meme style, avec 6 heures de douane, nos sacs retournes integralement, tentes et sacs de couchages deballes, pour enfin reussir a passer, avant de se rendre compte qu il fallait encore des tampons, que le mec qui s en occupait dormait, et qu il fallait attendre le lendemain pour sortir de la zone portuaire (il etait 23h). On est donc sorti le lendemain de la douane avec une furieuse envie d allumer. On a ete bien servi, puisqu apres un court passage chez des francais qui travaillent sur la cote et qui nous ont heberges dans leur base, juste le temps de me rendre compte que ma batterie etait morte, nous sommes sortis des routes pour les pistes. Ca se passe globalement bien (c etait notre premiere), c est vraiment tres marrant, tres bon trip, meme si c est un peu physique et qu il faut parfois serrer un peu les fesses. Une semaine dans le desert, avec un detours par la mer d Aral, on a vu l eau mais on a pas pu s y baigner, on a roule dans le lit asseche, ca fut un peu extreme, mais une experience interessante. Nous sommes depuis retournes dans le circuit touristique, avec des routes a peu pres normales, si ce n est de tres nombreux controle de flics, qui sont tellement interesses par les motos qu ils en oublient de nous piquer quelques dollars. C est bon ca!!! Nous sommes donc a Boukhara, depart prochain pour Samarcande puis Tachkent, ou il s agira de changer nos pneus qui sont vraiment fatigues, de trouver une batterie, car les pinces et pousser, ca commence a etre un peu relou, et de faire faire notre visa Tadjik. A plus les potos. Erwan
On est passe bien loin de la neige. Il fait 35 C des 8-9 heure ce qui fait office de reveil. Le vent combine a la temperature de midi qui avoisine 40 desseche le pain avant qu on arrive au bout de la tartine. Du coup on a pris l habitude de se baigner dans tous les petits trous d eau qu on peut trouver sauf la mer d Aral comme vous l avez compris. Impossible de faire un tout droit dans le sable avec les breles (360 kg et 370 respectivement avec les pilotes) a moins de depasser le 120 ce qui n est pas faisable non plus parceque, meme la, il y a des trous et des bosses. Nous avons donc erre sur les pistes en choisissant la plus proche de l axe voulu; ce qui s est termine pas du tout comme il fallait mais on a repris le circuit classique et nous voila accueuillis a 23 h au bord d un rond point par un ouzbeque. Apres la journee la plus eprouvante du voyage, il a fallu faire la discussion avec les mains et papier/crayon jusqu a 1 h du matin. Par contre on devient balaises en Pictionary.
La deuxieme rencontre qui m a beaucoup amusee; c est lors d un des 6 controles de police entre Khiva et Boukhara le grand flic qui apprend que je suis medecin et commence a deboutonner sa chemise sur le bord de la route. Il me devoile ainsi un petit goitre que je palpe et ensuite il faut mimer la conduite a tenir (balaise en Comedia). Les flics ont pousse Erwan pour repartir; effectivement on est loin du controle papier.
Nous voila loin des pistes maintenant ou nous etions deux suricates sur nos motos. Je ne peux pas vraiment dire que je regrette mais parfois c est ludique et satisfaisant d apprendre une conduite differente. Les pistes de la steppe etaient un peu fatiguantes mais nous ont offert des campings magnifiques. Cela dit, je pense que nous les retrouver un jour. GU